Le Plus récents

đ——đ—˜đ—–đ—Ÿđ—”đ—„đ—”đ—§đ—œđ—ąđ—Ą 𝗙𝗜𝗡𝗔𝗟𝗘 𝗗𝗹 𝗩𝗱𝗠𝗠𝗘𝗧 đ—Šđ—šđ—„ 𝗟𝗘 𝗙𝗜𝗡𝗔𝗡𝗖𝗘𝗠𝗘𝗡𝗧 𝗗𝗘𝗩 𝗘𝗖𝗱𝗡𝗱𝗠𝗜𝗘𝗩 đ—”đ—™đ—„đ—œđ—–đ—”đ—œđ—Ąđ—˜đ—Š

đ——đ—˜đ—–đ—Ÿđ—”đ—„đ—”đ—§đ—œđ—ąđ—Ą 𝗙𝗜𝗡𝗔𝗟𝗘 𝗗𝗹 𝗩𝗱𝗠𝗠𝗘𝗧 đ—Šđ—šđ—„ 𝗟𝗘 𝗙𝗜𝗡𝗔𝗡𝗖𝗘𝗠𝗘𝗡𝗧 𝗗𝗘𝗩 𝗘𝗖𝗱𝗡𝗱𝗠𝗜𝗘𝗩 đ—”đ—™đ—„đ—œđ—–đ—”đ—œđ—Ąđ—˜đ—Š

SOMMET SUR LE FINANCEMENT DES ECONOMIES AFRICAINES.

1 La pandĂ©mie de Covid-19 a provoquĂ© une crise Ă©conomique mondiale sans prĂ©cĂ©dent, aux consĂ©quences sociales majeures. AprĂšs 25 ans de croissance continue, l’Afrique est gravement touchĂ©e et a connu une rĂ©cession en 2020. Le Fonds monĂ©taire international (FMI) estime que jusqu’à 285 milliards de dollars de financements supplĂ©mentaires sur la pĂ©riode 2021-2025 seraient nĂ©cessaires aux pays africains, dont prĂšs de la moitiĂ© aux pays africains Ă  faible revenu, pour renforcer la rĂ©ponse apportĂ©e Ă  la pandĂ©mie.

Les pays Ă  revenu intermĂ©diaire nĂ©cessitent Ă©galement une attention particuliĂšre. Sans action collective, le financement et les objectifs du Programme de dĂ©veloppement durable Ă  l’horizon 2030 et de l’Agenda 2063 de l’Union africaine seront compromis. La plupart des rĂ©gions du monde lancent Ă  l’heure actuelle de vastes plans de relance, en utilisant les instruments monĂ©taires et budgĂ©taires massifs dont elles disposent.

En revanche, nombre d’économies africaines ne possĂšdent ni des capacitĂ©s suffisantes ni d’instruments similaires pour faire de mĂȘme. Nous ne pouvons pas nous permettre de les laisser de cĂŽtĂ©. Nous, les dirigeants participant au Sommet, en prĂ©sence d’organisations internationales, avons la responsabilitĂ© d’agir ensemble et de combattre la grande divergence qui est en train d’apparaitre entre les pays et au sein de chaque pays. Cela nĂ©cessite d’agir collectivement pour mettre en place un plan de soutien financier trĂšs substantiel visant Ă  donner une impulsion indispensable Ă  l’économie de ces pays et Ă  apporter les moyens d’investir pour un avenir meilleur.

Nous ambitionnons de rĂ©pondre aux besoins de financement immĂ©diats, d’amĂ©liorer la capacitĂ© des gouvernements africains Ă  soutenir une relance Ă©conomique vigoureuse et durable, et de renforcer le secteur privĂ© africain, dont le dynamisme reprĂ©sente un facteur de croissance Ă  long terme pour le continent. Dans l’immĂ©diat, la prioritĂ© absolue est de vaincre la pandĂ©mie. Nous reconnaissons le rĂŽle d’une immunisation Ă  grande Ă©chelle contre la Covid-19 en tant que bien public mondial et nous unissons nos efforts pour veiller Ă  un accĂšs Ă©quitable en Afrique Ă  des vaccins, des traitements et des moyens de diagnostic sĂ»rs et abordables grĂące au dispositif pour accĂ©lĂ©rer l’accĂšs aux outils de lutte contre la Covid-19 (AccĂ©lĂ©rateur ACT) et Ă  sa facilitĂ© COVAX, ainsi qu’à l’initiative AVATT de l’Union africaine.

Nous nous efforcerons d’accĂ©lĂ©rer ces efforts pour faire en sorte que l’Afrique reçoive davantage de vaccins, notamment en partageant les doses, en soutenant les garanties de marchĂ© et en favorisant le commerce tout au long de la chaĂźne de valeur, ainsi qu’en dĂ©veloppant les capacitĂ©s locales nĂ©cessaires Ă  la distribution des vaccins. Nous devons aussi, en partenariat avec le secteur privĂ©, accĂ©lĂ©rer la production de vaccins en renforçant les capacitĂ©s locales sur le continent africain. Cela peut ĂȘtre facilitĂ© par un partage volontaire de la propriĂ©tĂ© intellectuelle et par le transfert actif des technologies et du savoir-faire, conformĂ©ment aux cadres juridiques internationaux, par exemple par la mise en commun des licences et la conclusion d’accords de fabrication pour permettre une production locale. Nous nous appuierons sur le systĂšme financier international pour crĂ©er l’espace budgĂ©taire nĂ©cessaire aux Ă©conomies africaines. Nous appelons Ă  rapidement dĂ©cider d’une allocation gĂ©nĂ©rale de droits de tirage spĂ©ciaux (DTS) du FMI d’un montant sans prĂ©cĂ©dent, qui devrait atteindre 650 milliards de dollars, dont prĂšs de 33 milliards destinĂ©s Ă  augmenter les avoirs de rĂ©serve des pays africains, et Ă  la mettre en Ɠuvre dans les meilleurs dĂ©lais, et nous demandons aux pays d’utiliser ces nouvelles ressources d’une maniĂšre transparente et efficace. Nous sommes dĂ©terminĂ©s Ă  amplifier considĂ©rablement son impact en Afrique en Ă©tudiant le prĂȘt de DTS Ă  titre volontaire par l’intermĂ©diaire du Fonds fiduciaire pour la rĂ©duction de la pauvretĂ© et pour la croissance (FRPC) du FMI, et en envisageant avec le FMI, la Banque mondiale et d’autres banques multilatĂ©rales de dĂ©veloppement (BMD) diverses options supplĂ©mentaires pour prĂȘter des DTS en vue de soutenir la relance verte, rĂ©siliente et inclusive des membres du FMI, au sortir de la pandĂ©mie, conformĂ©ment aux Objectifs de dĂ©veloppement durable (ODD).

Ce soutien sera complĂ©tĂ© par l’aide publique au dĂ©veloppement (APD), une 20e reconstitution ambitieuse des ressources de l’Association internationale de dĂ©veloppement (AID-20), la 16e reconstitution gĂ©nĂ©rale des ressources du Fonds africain de dĂ©veloppement (FAD-16) en 2022 et la mobilisation de financements concessionnels supplĂ©mentaires par le FMI, les banques et les fonds multilatĂ©raux de dĂ©veloppement, ainsi que les organismes bilatĂ©raux de dĂ©veloppement. Nous demandons aux BMD de mobiliser davantage de financement privĂ© en Afrique en mettant au point et en renforçant les instruments de partage des risques pertinents. Cet effort multilatĂ©ral s’articulera Ă©troitement avec l’action du rĂ©seau des banques publiques de dĂ©veloppement africaines, en impliquant la Banque africaine de dĂ©veloppement (BAD) et les institutions financiĂšres publiques nationales et rĂ©gionales. Solidement ancrĂ©es localement, leur capacitĂ© Ă  faire Ă©merger davantage de projets de qualitĂ©, en particulier pour le climat, la santĂ©, l’éducation, les infrastructures et le secteur privĂ©, est indispensable Ă  la rĂ©ussite de toutes les mesures prises Ă  l’échelle internationale pour financer efficacement les Ă©conomies africaines. Pour soulager les Ă©conomies africaines qui pĂątissent de vulnĂ©rabilitĂ©s liĂ©es Ă  leur dette publique extĂ©rieure, les crĂ©anciers du G20 et du Club de Paris agissent tel que convenu dans le communiquĂ© des ministres des Finances et des gouverneurs de banques centrales du G20 d’avril et le Cadre commun pour les traitements de dette au-delĂ  de l’Initiative de Suspension du Service de la Dette (ISSD) adoptĂ© en novembre 2020.

Pour dynamiser la croissance et la crĂ©ation d’emplois, nous soutenons les stratĂ©gies africaines nationales et nous saluons l’ambition de dĂ©velopper une Alliance pour l’entrepreneuriat en Afrique, qui aura une large portĂ©e panafricaine et accordera une place prĂ©pondĂ©rante aux entreprises. Cette Alliance permettra de mobiliser tous les partenaires dĂ©sireux de mettre des ressources financiĂšres et techniques au service du dĂ©veloppement du secteur privĂ© en Afrique, des microentreprises et des petites et moyennes entreprises (MPME), et notamment des femmes-entrepreneurs soutenues par l’Initiative pour favoriser l’accĂšs des femmes au financement en Afrique (AFAWA). Nous attendons avec intĂ©rĂȘt que la SociĂ©tĂ© financiĂšre internationale (SFI), en coordination avec la BAD, la Banque europĂ©enne pour la reconstruction et le dĂ©veloppement (BERD) dans ses pays d’opĂ©rations, la Banque europĂ©enne d’investissement (BEI), les autres BMD concernĂ©es et les institutions de financement du dĂ©veloppement bilatĂ©rales intĂ©ressĂ©es, poursuive les efforts pour lancer cette Alliance, en collaboration avec la Commission de l’Union africaine, d’une maniĂšre progressive et ciblĂ©e. Ces efforts s’appuient sur ceux dĂ©ployĂ©s dans la cadre de l’approche Équipe Europe aux cĂŽtĂ©s des institutions europĂ©ennes de financement du dĂ©veloppement pour contribuer aux objectifs de ce Sommet.

Nous rĂ©itĂ©rons notre soutien continu Ă  l’égard de l’initiative du G20 sur le soutien Ă  l’industrialisation en Afrique et dans les pays les moins avancĂ©s, du partenariat du G20 avec l’Afrique, du « Compact with Africa », ainsi qu’à l’égard d’autres initiatives pertinentes. Comme la relance et la prospĂ©ritĂ© Ă  long terme sont indissociables de rĂ©formes favorables au dĂ©veloppement du secteur privĂ©, nous prenons acte de la proposition commune de la France et de l’Allemagne visant Ă  renforcer davantage l’initiative du G20 « Compact with Africa ». Nous saluons la mise en Ɠuvre de l’Accord portant crĂ©ation de la Zone de libre[1]Ă©change continentale africaine et la transformation numĂ©rique du continent visant Ă  rĂ©duire la fracture numĂ©rique et Ă  accĂ©lĂ©rer l’adoption d’écosystĂšmes numĂ©riques ouverts, Ă©quitables et non discriminatoires, ce qui produira des bĂ©nĂ©fices significatifs en matiĂšre de productivitĂ©, d’innovation et de croissance durable. Compte tenu de notre foi commune en l’impact positif du commerce sur le dĂ©veloppement, nous examinerons des solutions pour accroĂźtre la valeur ajoutĂ©e africaine dans les chaĂźnes mondiales d’approvisionnement. Un soutien international est indispensable pour soutenir des plans de relance ayant l’envergure requise, mais cela pourrait au besoin s’accompagner de plus de flexibilitĂ© concernant les plafonds d’endettement et de dĂ©ficit lorsque c’est appropriĂ© et de rĂ©formes difficiles mais nĂ©cessaires Ă  mener au niveau national, avec l’aide de la communautĂ© internationale en tant que de besoin. Afin de financer des politiques publiques clĂ©s pour une croissance inclusive et durable, telles que l’éducation, la santĂ©, la protection sociale et les infrastructures, il sera nĂ©cessaire de mobiliser plus fortement les ressources intĂ©rieures, d’accroĂźtre la transparence et l’efficacitĂ© de la gestion de la dette et des dĂ©penses publiques, d’amĂ©liorer la gouvernance et l’intĂ©gritĂ© financiĂšre et de crĂ©er un environnement favorable au secteur privĂ© au moyen de partenariats public privĂ© et de financements privĂ©s.

Nous amĂ©liorerons en outre la prĂ©paration et le financement des projets d’infrastructure. Nous promouvrons une trajectoire de dĂ©veloppement durable, circulaire et Ă  faible intensitĂ© de carbone de l’Afrique et veillerons Ă  assurer sa rĂ©silience climatique et environnementale au cours des dĂ©cennies Ă  venir. Nous nous efforcerons d’élargir l’éventail des donateurs et des investisseurs en faveur du financement de l’action pour le climat et la biodiversitĂ© et du dĂ©veloppement technologique en Afrique, notamment en mobilisant davantage de ressources vers le continent par l’intermĂ©diaire du Fonds vert pour le climat et du Fonds pour l’environnement mondial. Par ailleurs, nous appelons les institutions financiĂšres internationales Ă  se fixer des objectifs ambitieux dans leurs projets portant sur le climat, en Ă©quilibrant adaptation et attĂ©nuation, et Ă  aligner complĂštement leurs activitĂ©s sur l’Accord de Paris dans les plus brefs dĂ©lais. En dĂ©finitive, la croissance et la rĂ©silience reposent sur le capital humain. Notre objectif prioritaire est de mobiliser ce capital et le potentiel dĂ©mographique de l’Afrique et ainsi fournir au secteur privĂ© les atouts dont il a besoin. Nous nous engageons Ă  renforcer les systĂšmes de santĂ©, de protection sociale, et d’enseignement et de formation sur le continent africain, en reconnaissant qu’ils constituent des facteurs dĂ©terminants pour accroĂźtre la productivitĂ© sur le continent et garantir la rĂ©silience Ă©conomique en protĂ©geant les vies, les emplois et les compĂ©tences des Africains. Nous Ɠuvrerons ensemble pour renforcer la mobilisation des talents africains et consolider l’expertise du secteur public et les ressources et connaissances au niveau local. Nous estimons que l’engagement des pays concernĂ©s est primordial et que la sĂ©rie d’actions que nous nous engageons Ă  mettre en Ɠuvre doit aller de pair avec un fort renforcement des capacitĂ©s. Nous travaillerons pour accroĂźtre et mobiliser l’expertise africaine, qu’elle soit sur le continent ou en dehors. Investir aujourd’hui dans le dĂ©veloppement durable des Ă©conomies africaines et dans leur population active en pleine expansion contribuera Ă  faire de l’Afrique la future championne de la croissance mondiale. En marge des prochaines AssemblĂ©es annuelles du FMI et de la Banque mondiale en octobre 2021, il sera opportun de faire le point sur les efforts que nous aurons dĂ©ployĂ©s pour assurer la mise en Ɠuvre effective de ces mesures et d’affiner les initiatives que nous proposons.

Une sĂ©rie d’actions reposant sur deux piliers RĂ©pondre aux besoins de financement pour promouvoir une relance rapide, verte, durable et inclusive Nous appelons Ă  dĂ©cider rapidement d’une allocation gĂ©nĂ©rale de droits de tirage spĂ©ciaux (DTS) du FMI, d’un montant sans prĂ©cĂ©dent (650 milliards de dollars), et Ă  la mettre en Ɠuvre dans les meilleurs dĂ©lais, ce qui devrait permettre d’accroĂźtre les rĂ©serves des pays africains de 33 milliards de dollars. Nous demandons instamment aux pays d’utiliser ces nouvelles ressources de maniĂšre transparente et efficace. En outre, nous sommes dĂ©terminĂ©s Ă  accroĂźtre considĂ©rablement son impact en Afrique, en Ă©tudiant Ă  titre volontaire : – le prĂȘt de DTS au Fonds fiduciaire FRPC ; en s’appuyant sur la rĂ©vision en cours du financement et des politiques concessionnels du FMI, le FMI estime que ses prĂȘts aux pays Ă  faible revenu pourraient ĂȘtre substantiels sur la pĂ©riode 2021-2025. Nous Ă©tudierons les options pour garantir la pĂ©rennitĂ© du compte de subvention du Fonds fiduciaire FRPC, qui permet des prĂȘts Ă  taux zĂ©ro ou Ă  taux concessionnel ; – une sĂ©rie d’options supplĂ©mentaires, avec le FMI, la Banque mondiale et d’autres BMD, pour prĂȘter des DTS en vue de soutenir la relance verte, rĂ©siliente et inclusive des membres du FMI, au sortir de la pandĂ©mie, conformĂ©ment aux Objectifs de dĂ©veloppement durable (ODD). Nous prenons les engagements suivants : – Soutenir une 20e reconstitution ambitieuse des ressources de l’Association internationale de dĂ©veloppement (AID-20), accordant une attention renforcĂ©e aux sujets du capital humain (y compris au handicap et Ă  la protection sociale), du changement climatique, de l’emploi et de la transformation Ă©conomique, du genre, de la fragilitĂ©, des conflits et de la violence, et sous-tendue par les thĂ©matiques transversales de la gouvernance et des institutions, de la soutenabilitĂ© de la dette, de la technologie et de la prĂ©paration aux crises. Cela s’appuie sur le partenariat historique de l’AID avec l’Afrique, notamment sur sa rĂ©ponse Ă  la crise de la Covid-19 sous la forme de subventions et de prĂȘts consentis Ă  des conditions trĂšs favorables au cours des exercices 2021-2022.

Nous appelons Ă©galement l’AID Ă  rĂ©flĂ©chir Ă  des moyens de dĂ©bloquer des ressources supplĂ©mentaires pour ses membres de maniĂšre durable, en optimisant davantage son bilan financier. – Renforcer les institutions financiĂšres publiques africaines, soutenir une mobilisation accrue de la BAD au service d’un dĂ©veloppement vert, rĂ©silient et inclusif en s’appuyant sur la 15e reconstitution des ressources du Fonds africain de dĂ©veloppement, sur la 16e reconstitution des ressources du Fonds africain de dĂ©veloppement (FAD-16) et sur la 7e augmentation gĂ©nĂ©rale de capital de la BAD, et renforcer l’implication du rĂ©seau des institutions financiĂšres africaines pour que celles-ci soutiennent la crĂ©ation d’emplois et les investissements sociaux et climatiques conformĂ©ment aux objectifs de l’Accord de Paris. – Maintenir l’APD Ă  un niveau ambitieux et, pour les pays dĂ©veloppĂ©s qui se sont engagĂ©s Ă  cet Ă©gard, s’efforcer d’atteindre les objectifs de 0,70 % du revenu national brut (RNB) consacrĂ© Ă  l’APD, et de 0,15 Ă  0,20 % du RNB consacrĂ© Ă  l’APD Ă  destination des pays les moins avancĂ©s. – ƒuvrer au service d’une plus grande intĂ©gration de l’Afrique au sein de l’architecture financiĂšre internationale, en : o soutenant, pour les pays qui disposent d’une capacitĂ© d’endettement, le dĂ©veloppement de marchĂ©s performants pour la dette publique, y compris d’outils pour amĂ©liorer leur accĂšs et leur liquiditĂ©, en examinant entres autres la faisabilitĂ© d’une facilitĂ© de liquiditĂ© ; o exhortant le Groupe de la Banque mondiale, la BAD et les autres banques et fonds multilatĂ©raux de dĂ©veloppement, notamment le Fonds vert pour le climat et le Fonds pour l’environnement mondial, et les organismes bilatĂ©raux de dĂ©veloppement, Ă  « fonctionner en systĂšme » et Ă  amĂ©liorer d’ici Ă  la fin de l’annĂ©e 2021 les dispositifs de mobilisation des financements privĂ©s, y compris par le renforcement des instruments de partage des risques, dont les Project Based Guarantees, les Policy Based Guarantees et la couverture du risque politique dans les cas appropriĂ©s. – Lutter contre les vulnĂ©rabilitĂ©s liĂ©es Ă  la dette pour la premiĂšre fois au sein du Cadre commun pour les traitements de dette, approuvĂ© par le G20 et le Club de Paris qui agissent tel que convenu dans le communiquĂ© des ministres des Finances et des gouverneurs de banques centrales du G20 d’avril, dans le contexte d’un cadre macroĂ©conomique solide et de rĂ©formes mises en Ɠuvre par les pays bĂ©nĂ©ficiaires au titre d’un programme soutenu par le FMI.

Nous saluons les premiĂšres rĂ©unions organisĂ©es pour le traitement de la dette du Tchad, et deux autres demandes reçues de l’Éthiopie et de la Zambie seront discutĂ©es. Cela aidera Ă  Ă©viter un nouveau cycle de surendettement en remĂ©diant aux vulnĂ©rabilitĂ©s liĂ©es Ă  la dette, et contribuera Ă  dĂ©bloquer de nouveaux financements en faveur d’une croissance durable et inclusive. – AmĂ©liorer le financement durable du dĂ©veloppement et Ă©viter un nouveau cycle de surendettement : o en encourageant le passage Ă  des pratiques de financement de plus en plus durables, tant pour les emprunteurs que pour les crĂ©anciers. L’élaboration des programmes du FMI devrait demeurer flexible dans la mesure du possible pour prendre en compte la nĂ©cessitĂ© de soutenir la croissance dans le contexte de la crise actuelle, tout en limitant les vulnĂ©rabilitĂ©s liĂ©es Ă  la dette. La politique de financement du dĂ©veloppement durable de l’AID doit continuer Ă  soutenir des pratiques de financement plus transparentes et durables ; o en saluant le lancement en 2021 de l’auto-Ă©valuation volontaire des pratiques des crĂ©anciers en matiĂšre de prĂȘt, fondĂ© sur les G20 Operational Guidelines for Sustainable Financing, et en soutenant la mise en Ɠuvre des Institute for International Finance Voluntary Principles for Debt Transparency ; o par le dĂ©ploiment par les pays dĂ©biteurs de rĂ©formes amĂ©liorantl’efficacitĂ© de leurs dĂ©penses publiques et leur gestion des finances publiques, en visant notamment des progrĂšs en matiĂšre de gestion et de transparence de la dette, dans l’exactitude des donnĂ©es sur la dette et la maniĂšre dont il en est rendu compte, y compris en renforçant les services nationaux chargĂ©s de la dette et leur capacitĂ© Ă  Ă©valuer les risques budgĂ©taires, les engagements budgĂ©taires et passifs contingents, ainsi qu’en matiĂšre de gouvernance et d’intĂ©gritĂ© financiĂšre, en particulier pour lutter contre la corruption, le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme ; o en accroissant la mobilisation des ressources intĂ©rieures grĂące Ă  des systĂšmes fiscaux durables, transparents et responsables. À cet effet, nous saluons l’avancĂ©e dans la mise en Ɠuvre du Programme d’action d’Addis-Abeba, notamment l’adoption croissante des Cadres nationaux intĂ©grĂ©s de financement (FFI), les travaux de l’Initiative fiscale d’Addis-Abeba et sa rĂ©cente DĂ©claration Ă  l’horizon 2025.

Nous saluons Ă©galement les efforts des partenaires de la Plateforme de collaboration sur les questions fiscales pour accroĂźtre le soutien au dĂ©veloppement et Ă  la rĂ©forme des politiques et administrations fiscales en Afrique. Nous soutenons le dĂ©veloppement de l’initiative Inspecteurs des impĂŽts sans frontiĂšres de l’Organisation de coopĂ©ration et de dĂ©veloppement Ă©conomiques (OCDE) et du Programme des Nations Unies pour le dĂ©veloppement (PNUD) pour renforcer les enquĂȘtes en matiĂšre de dĂ©linquance fiscale, ainsi que la fiscalitĂ© des ressources naturelles. Nous saluons Ă©galement la mise en place par l’OCDE d’une AcadĂ©mie de l’Afrique de l’Ouest pour les enquĂȘtes fiscales et financiĂšres afin de renforcer les capacitĂ©s en matiĂšre de lutte contre la dĂ©linquance fiscale dans toutes les rĂ©gions du continent africain ; – Donner la prioritĂ© au sein du budget national Ă  des politiques publiques clĂ©s en matiĂšre de croissance durable, telles que l’éducation, la formation et les systĂšmes de santĂ©. Soutenir un plus grand engagement au sein des forums de coordination existants tels que le Partenariat mondial pour une protection sociale universelle en vue d’atteindre les objectifs de dĂ©veloppement durable (USP2030).Soutenir une croissance de long terme stimulĂ©e par un secteur privĂ© et un entrepreneuriat dynamiques et par le dĂ©veloppement et le financement de projets d’infrastructures de qualitĂ© Nous rĂ©itĂ©rons notre soutien continu Ă  l’égard de l’initiative du G20 sur le soutien Ă  l’industrialisation en Afrique et dans les pays les moins avancĂ©s, du partenariat du G20 avec l’Afrique, de l’initiative du G20 « Compact with Africa », ainsi qu’à l’égard des autres initiatives pertinentes. Comme la relance et la prospĂ©ritĂ© Ă  long terme sont indissociables de rĂ©formes favorables au dĂ©veloppement du secteur privĂ©, nous prenons acte de la proposition commune de la France et de l’Allemagne visant Ă  renforcer l’initiative du G20 « Compact with Africa ». Avec le soutien des institutions financiĂšres internationales, des organisations internationales et des agences de dĂ©veloppement, nous accĂ©lĂšrerons les rĂ©formes en faveur d’un environnement Ă©conomique et d’un climat des investissements plus stables, plus transparents et plus fiables.

Des efforts seront dĂ©ployĂ©s pour traiter le problĂšme croissant de l’économie informelle, au moyen de rĂ©formes dĂ©diĂ©es portant sur les cadres juridiques et fiscaux, pour renforcer les capacitĂ©s nationales et pour amĂ©liorer et harmoniser les cadres rĂšglementaires et les pratiques administratives, notamment grĂące Ă  des mesures portant sur la gouvernance et l’intĂ©gritĂ© financiĂšre. Nous encourageons les banques multilatĂ©rales et bilatĂ©rales de dĂ©veloppement et les autres partenaires de dĂ©veloppement, notamment les banques nationales et rĂ©gionales publiques de dĂ©veloppement africaines, Ă  jouer un rĂŽle clĂ© en matiĂšre d’incitations financiĂšres visant Ă  mettre en Ɠuvre ces rĂ©formes. Nous encourageons un ciblage plus important vers le secteur privĂ© dans les guichets concessionnels du Groupe de la Banque mondiale et de la BAD, en envisageant des solutions pour accroĂźtre l’impact du Guichet de promotion du secteur privĂ© Ă  l’occasion de la 20e reconstitution des ressources de l’AID et de celui de la FacilitĂ© de rehaussement de crĂ©dit de la BAD Ă  l’occasion de la 16e reconstitution gĂ©nĂ©rale des ressources du Fonds africain de dĂ©veloppement (FAD-16). Nous saluons l’ambition de dĂ©velopper une Alliance pour l’entrepreneuriat en Afrique visant Ă  contribuer Ă  la mobilisation de tous les partenaires, publics et privĂ©s, prĂȘts Ă  appuyer le dĂ©veloppement du secteur privĂ© africain par des moyens financiers, techniques et le renforcement des capacitĂ©s. Cette Alliance permettra de mobiliser tous les partenaires prĂȘts Ă  consacrer des moyens financiers et techniques au dĂ©veloppement du secteur privĂ© africain, notamment les MPME, et Ă  l’amplification de la dynamique entrepreneuriale Ă  l’Ɠuvre en Afrique, en portant une attention particuliĂšre Ă  l’entrepreneuriat des femmes et des jeunes.

Nous soutenons en prioritĂ© les investissements dans les jeunes entreprises africaines grĂące Ă  l’élaboration de nouveaux outils adaptĂ©s et au dĂ©veloppement des instruments dĂ©jĂ  existants, en ajustant notre approche aux besoins spĂ©cifiques des MPME en fonction de leur niveau de dĂ©veloppement, en ciblant de nouveaux pays et en associant de nouveaux acteurs. Cette Alliance a spĂ©cifiquement pour objectifs de dĂ©velopper des MPME innovantes et d’avant-garde, principales sources de croissance et de crĂ©ation d’emplois, et de renforcer la capacitĂ© des entrepreneurs Ă  avoir accĂšs Ă  des financements, ce qui constitue un vecteur principal de changement, d’innovation et d’une croissance Ă©conomique inclusive en Afrique. Cette Alliance devrait par ailleurs bĂ©nĂ©ficier de l’entrĂ©e en vigueur de l’Accord portant crĂ©ation de la zone de libre-Ă©change continentale africaine, dont la mise en Ɠuvre sera soutenue par les partenaires de dĂ©veloppement, en portant une attention particuliĂšre au renforcement de l’intĂ©gration rĂ©gionale et Ă  ses effets positifs Ă  long terme sur le dĂ©veloppement des marchĂ©s locaux et rĂ©gionaux et la croissance durable.

Afin de soutenir cette Alliance, nous nous appuierons sur la coalition existante d’institutions financiĂšres1 , constituĂ©e lors du Sommet Finance en commun de novembre 2020, qui s’est engagĂ©e Ă  unir ses efforts pour Ă©changer des bonnes pratiques porteuses de solutions pour les MPME en Afrique. Nous mobiliserons les apports positifs de toutes les BMD et institutions de financement du dĂ©veloppement centrĂ©es sur le secteur privĂ© et engagĂ©es en Afrique. Nous attendons avec intĂ©rĂȘt que la SociĂ©tĂ© financiĂšre internationale (SFI), en coordination avec la Banque africaine de dĂ©veloppement (BAD), la Banque europĂ©enne pour la reconstruction et le dĂ©veloppement (BERD) dans ses pays d’opĂ©rations2 , la Banque europĂ©enne d’investissement (BEI), les autres BMD concernĂ©es et les institutions de financement du dĂ©veloppement bilatĂ©rales intĂ©ressĂ©es, redouble d’efforts afin de lancer cette alliance, en collaboration avec la Commission de l’Union africaine, d’une Banque africaine de dĂ©veloppement, Banque ouest africaine de dĂ©veloppement, Institut de financement du dĂ©veloppement Canada, International Development Finance Corporation (agence de dĂ©veloppement amĂ©ricaine), SociĂ©tĂ© islamique pour le dĂ©veloppement du secteur privĂ© (SID) et 15 institutions de financement du dĂ©veloppement europĂ©ennes.

2 Nous prenons acte du fait que le Cadre stratĂ©gique et capitalistique 2021-2025 de la BERD, adoptĂ© par les gouverneurs de la BERD, affirme un intĂ©rĂȘt stratĂ©gique continu Ă  l’égard d’une expansion limitĂ©e et graduelle en Afrique sub-saharienne. Cela ne prĂ©sage en rien de l’éventuelle dĂ©cision des gouverneurs Ă  ce propos. maniĂšre progressive et ciblĂ©e. Ces efforts s’appuient sur ceux dĂ©ployĂ©s dans le cadre de l’approche Équipe Europe par les institutions europĂ©ennes de financement du dĂ©veloppement, pour contribuer aux objectifs de ce Sommet, en commençant dans un premier temps par les mesures prometteuses suivantes : – Nous soutenons le dĂ©veloppement de fonds de capital-investissement et de capital[1]risque africains, et d’associations de capital-investissement et des institutions de microfinance africaines, en tant qu’acteurs clĂ©s pour accĂ©lĂ©rer la croissance des MPME : o en nous appuyant sur des outils dĂ©diĂ©s (y compris des instruments concessionnels) et des partenariats existants comme Boost Africa (initiative conjointe de la BAD, de la BEI et de la Commission europĂ©enne), nous aiderons les gestionnaires de fonds Ă  rĂ©pondre aux besoins rĂ©currents des jeunes entreprises et MPME africaines, pour contribuer Ă  constituer plus rapidement des viviers d’entreprises prĂȘtes Ă  recevoir des investissements, pour accompagner les efforts de levĂ©e de fonds des gestionnaires de fonds et pour aider Ă  recruter, former et fidĂ©liser des spĂ©cialistes des investissements durables. Pour tenir compte du fait que la grande majoritĂ© des entreprises appartiennent Ă  la catĂ©gorie des microentreprises, une attention particuliĂšre sera portĂ©e au rĂŽle des accĂ©lĂ©rateurs et incubateurs d’entreprises, des rĂ©seaux d’investisseurs providentiels et des Ă©coles de commerce ; o en recourant Ă  des mĂ©canismes de partage des risques (tels que des garanties et la couverture du risque politique) destinĂ©s Ă  rĂ©duire certains risques spĂ©cifiques comme le risque de change ou de liquiditĂ©, nous renforcerons l’attractivitĂ© de la classe d’actif du capital-investissement africain pour attirer davantage de capitaux privĂ©s, tant au plan national qu’international. La mobilisation des flux de financements privĂ©s passera aussi par un approfondissement des marchĂ©s secondaires pour les prises de participation dans des fonds africains de capital-investissement ; o en dĂ©veloppant les cotations croisĂ©es sur les marchĂ©s rĂ©gionaux et panafricains pour accroĂźtre l’ensemble des fonds disponibles pour les investissements et pour accĂ©lĂ©rer les rĂ©formes juridiques, rĂšglementaires et institutionnelles visant Ă  harmoniser les diffĂ©rents marchĂ©s, afin d’amĂ©liorer la liquiditĂ© comme la stabilitĂ©. – Nous sommes favorables Ă  de nouvelles mesures innovantes, Ă  discuter de maniĂšre plus approfondie au sein des organes de gouvernance de chacune des institutions concernĂ©es, pour remĂ©dier aux difficultĂ©s spĂ©cifiques auxquelles font face les MPME africaines, telles que : o la proposition prĂ©sentĂ©e par la SFI, avec le soutien du Guichet de promotion du secteur privĂ© de l’AID, de la BERD, de la BEI et de Proparco, pour amĂ©liorer l’accĂšs des MPME aux financements en Afrique grĂące Ă  des structures innovantes et Ă  des instruments d’attĂ©nuation des risques, pour stimuler les prĂȘts Ă  ce secteur. Cette initiative Ă©tudiera de nouvelles pistes de financement pour les MPME et les marchĂ©s en dĂ©veloppement, sous l’angle spĂ©cifique des MPME, notamment par le biais de fonds et de plateformes numĂ©riques, tout en ayant recours Ă  des instruments d’attĂ©nuation des risques. Elle pourrait aussi viser les MPME des chaĂźnes de valeur agroalimentaires et les exploitations agricoles de taille intermĂ©diaire, secteurs qui jouent un rĂŽle moteur pour la croissance, les emplois et le dĂ©veloppement durable en Afrique ; o les efforts de la SFI et de la BERD pour appuyer les Ă©changes commerciaux de biens, d’équipements et de produits essentiels avec l’Afrique pendant la phase de redressement Ă©conomique de la crise de la Covid-19 ; o l’AFAWA, l’initiative panafricaine soutenue par la BAD, et d’autres initiatives en faveur des femmes comme SheInvest et le DĂ©fi 2X, qui proposent des financements en faveur des femmes, pour surmonter les difficultĂ©s d’accĂšs aux financements auxquelles sont confrontĂ©es les femmes en Afrique ; o une prioritĂ© accrue sur les MPME pour les faire bĂ©nĂ©ficier d’accĂšs aux plateformes numĂ©riques, telles que la facilitĂ© pour l’inclusion financiĂšre numĂ©rique en Afrique (ADFI) lancĂ©e par la BAD, en reconnaissant que le soutien Ă  l’intĂ©gration financiĂšre et la facilitation de l’accĂšs aux services financiers sont essentiels pour les MPME et pour le secteur informel. Nous encourageons Ă©galement l’approfondissement de la coopĂ©ration entre entreprises privĂ©es africaines et non-africaines, notamment grĂące Ă  des plateformes d’investissement comme l’African investment forum (AIF) et au dĂ©veloppement des coentreprises ou des participations conjointes aux marchĂ©s publics. Nous appelons Ă  plus d’investissement pour soutenir les chaĂźnes de valeur et les PME en partenariat avec nos associations d’entreprises. Nous dĂ©ploierons des efforts pour faire Ă©merger et financer des infrastructures de qualitĂ© et durables en Afrique dans le respect de la situation particuliĂšre des pays et conformĂ©ment aux lois et aux rĂšglements en vigueur localement, en : – renforçant l’environnement macro-financier et la fiabilitĂ© des cadres juridique et institutionnel des politiques publiques en matiĂšre d’ouverture et de transparence des passations de marchĂ©s, d’efficacitĂ© Ă©conomique en termes de coĂ»t tout au long du cycle de vie, d’égalitĂ© des conditions de concurrence dans la passation de marchĂ©s, de lutte contre la corruption, de perception des risques, de transparence budgĂ©taire, de soutenabilitĂ© et de gestion de la dette ; – travaillant plus avant concernant la mobilisation des instruments et produits financiers multilatĂ©raux et bilatĂ©raux, notamment les garanties, la couverture du risque politique, les instruments de partage des risques et les autres formes d’appui aux projets de partenariats public-privĂ©, ainsi que dans la mobilisation de financements commerciaux ; o Nous appelons les institutions financiĂšres multilatĂ©rales Ă  accroĂźtre leur financement des investissements publics dans le secteur du numĂ©rique, tout en tenant dĂ»ment compte des questions de cybersĂ©curitĂ© et de respect de la vie privĂ©e. Nous les appelons Ă©galement Ă  recourir Ă  diffĂ©rents instruments, notamment aux garanties partielles de risque et Ă  la couverture du risque politique, le cas Ă©chĂ©ant, pour encourager les investissements directs Ă©trangers dans ce secteur. Parvenir Ă  une transformation numĂ©rique en Afrique requiert un accĂšs universel au moyen d’un effort soutenu de rĂ©formes et d’investissements dans les infrastructures, les compĂ©tences et les plateformes numĂ©riques, ainsi que les services financiers. La Banque mondiale estime que le coĂ»t de ces investissements pourrait atteindre 80 Ă  100 milliards de dollars au cours des 10 prochaines annĂ©es, rĂ©partis de maniĂšre Ă©gale entre les secteurs public et privĂ©. o Nous appelons les organisations multilatĂ©rales Ă  accroĂźtre le financement de projets en matiĂšre d’énergies renouvelables en Afrique. En outre, compte tenu du rĂŽle clĂ© que peut jouer le secteur privĂ© pour parvenir Ă  un accĂšs universel, nous appelons les acteurs de ce secteur Ă  avoir recours Ă  tous les instruments disponibles, notamment les garanties partielles de risque et la couverture du risque politique, le cas Ă©chĂ©ant, pour encourager les investissements privĂ©s dans le secteur de l’énergie en Afrique. Pour atteindre l’accĂšs universel Ă  l’électricitĂ© en Afrique, environ 200 milliards de dollars d’investissements sont nĂ©cessaires d’ici Ă  2030, soit environ 20 milliards de dollars par an. Ces investissements n’incombent pas tous aux États, la production et la distribution d’électricitĂ© Ă©tant de plus en plus assurĂ©es par le secteur privĂ©. Les États doivent pour leur part investir dans les lignes de transmission et mettre en place les cadres juridiques et rĂ©glementaires porteurs d’investissements privĂ©s. Une meilleure couverture du risque politique peut rassurer les investisseurs pour qu’ils investissent dans des partenariats public-privĂ© en Afrique. De plus, l’intĂ©gration rĂ©gionale contribuerait Ă  atteindre l’accĂšs universel en permettant aux pays en surproduction d’exporter de l’électricitĂ© vers leurs voisins. – augmentant la quantitĂ© d’investissements dans les infrastructures, y compris au moyen des fonds nationaux dĂ©diĂ©s, tout en amĂ©liorant les investissements dans les infrastructures durables et de qualitĂ©, notamment grĂące Ă  l’engagement volontaire des États africains Ă  Ă©valuer la qualitĂ© et la durabilitĂ© de leurs projets d’infrastructures, entre autres Ă  travers l’Agence de dĂ©veloppement de l’Union africaine (AUDA-NEPAD) et du Consortium pour les infrastructures en Afrique, avec le soutien politique de l’Union africaine et l’appui technique de la BAD, du FMI, de la Banque mondiale et de l’OCDE. Cette Ă©valuation volontaire et non contraignante s’appuiera sur des principes agrĂ©Ă©s au plan international tels que les G20 Principles for Quality Infrastructure Investment, en lien avec les travaux de certification du label de qualitĂ© du Programme pour le dĂ©veloppement des infrastructures en Afrique (PIDA). Elle visera notamment Ă  garantir « l’ouverture et la transparence des passations de marchĂ©s pour que les projets dans les infrastructures soient rentables, sĂ»rs et efficaces et que les investissements ne soient pas dĂ©tournĂ©s de leur destination originelle »

3 ; – soutenant le dĂ©veloppement des capacitĂ©s de planification et de prĂ©paration des projets clĂ©s d’infrastructures et en favorisant l’émergence de projets bancables par : la promotion du dĂ©ploiement de la plateforme multilatĂ©rale SOURCE pour la prĂ©paration de projets d’infrastructures durables, dirigĂ©e et financĂ©e conjointement par les BMD, ou autres instruments comparables ; le soutien aux facilitĂ©s de prĂ©paration et de financement de projets d’infrastructures de qualitĂ© en Afrique, notamment les initiatives menĂ©es par l’Afrique comme Africa50 ; le renforcement de la communautĂ© des professionnels africains des infrastructures, notamment la plateforme africaine des connaissances et de la formation dans le domaine des infrastructures (AILEAP), dirigĂ©e par l’AUDA-NEPAD, le Centre africain pour la transformation Ă©conomique (ACET) et l’OCDE. 3 Principe 6.1 des Principes du G20 pour les investissements dans des infrastructures de qualitĂ©.

Sommet sur le financement des Ă©conomies africaines Paris – 18 mai 2021

Abdelmoutalib MAHAMAT

Derniers Articles

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Lire encore x