En marge de sa visite de terrain à Fada dans la province de l’Ennedi-Ouest, le chef du département de l’Environnement, de la Pêche et du Développement Durable, Mahamat Abdelkerim Hanno a échangé le 15 mai dernier avec le staff de la RNCE.
« Nous sommes fiers de ce que vous faites sur le terrain, cela fait partie même de vos engagements pris à travers l’accord signé entre l’APN et notre département. Ce que je vous demande, c’est l’implication de la population locale dans vos activités qui doit être une priorité. Si aujourd’hui celle-ci est impliquée et accepte de collaborer, elle peut de temps en temps vous fournir les informations fiables sur les mouvements des braconniers, mais si elle est écartée, elle peut ne pas vous donner des informations pour vous orienter à retrouver les braconniers qui déciment nos espèces», propose le ministre de l’environnement.
En ce qui concerne le volet tourisme qui reste un souci majeur pour la RNCE, le chef du département de l’environnement rassure : « nous allons ensemble avec mon collègue en charge de ce département nous retrouver afin qu’une solution soit trouvée et décanter définitivement ce problème pour qu’à la longue, la population locale parvienne à vivre des retombés du tourisme dans sa province ».
Evoquant la question des retards dans certains documents administratifs, le ministre de l’environnement promet résoudre ce problème dans un bref délai dès son retour à N’Djaména. « Vous devez toujours nous saisir par courrier pour nous faire savoir que tel ou tel document est bloqué quelque part et nous allons très rapidement arriver à trouver une solution.
Le Secrétaire Général du ministère de l’Environnement, de la Pêche et du Développement Durable, Yamita Hassane Tété a salué les efforts fournis par l’équipe de la RNCE sur le terrain avant de les encourager à aller de l’avant, car pour lui, « la RNCE donne de l’espoir pour cette province mais aussi pour tout le Tchad surtout avec les activités qui se réalisent sur le terrain. Il faut impliquer la population locale dans vos activités », a dit le SG du MEPDD.
« Vous faites un bon travail sur le terrain, il peut y avoir des problèmes qui peuvent surgir, mais quand on veut aller loin dans son travail, il faut le courage. Comme disent mes collègues, l’APN à travers la RNCE doit impliquer la population locale dans les activités, il faut faire comprendre à la population locale ce que vous faites sur le terrain», ajoute Souleymane Adam Adey, Directeur Général des Ressources Forestières, Fauniques et Pêches du ministère de l’environnement.
De son côté, le Directeur de la Faune et des Aires Protégées, Abdramane Hamid Chaibo a insisté lors des échanges sur le renforcement de capacités des éco-gardes ainsi que la formation du personnel. « Il faut aussi mettre un accent sur les recherches (pour les étudiants en master, en thèse de doctorat et bien d’autres) dans votre programme. Il est important de valoriser les ressources locales, les compétences locales, mais également, faire de la formation des jeunes sur le plan local une de vos priorités », mentionne, le Directeur de la Faune et des Aires Protégées.
Notons que la rencontre d’échanges a pris fin par une visite des installations et la ferme des autrices.
Edouard Takadji (Attaché de Presse/MEPDD)
